[PV Minuit/Tom Pouce] Confrontation

Minuit fixait la banque qui faisait face à l'immeuble sur lequel elle était postée. Les jumelles sur les yeux, elle regardait à travers la grande baie vitrée les clowns mettrent les employés à terre. La nuit était tombée. La nuit était vraiment devenue dangereuse. Elle regarda le ciel. La forme de la chauve-souris ne s'était pas encore dessinée dans les nuages noirs d'encre. Elle posa à nouveau son regard sur la banque. Ce type n'avait pas froid aux yeux. En vérité, tout le monde disait qu'il était fou. Minuit ne le pensait pas. Le Joker était intelligent, pas fou. Tellement intelligent que même Batman n'arrivait pas à le liquider une bonne fois pour toute. La nuit était silencieuse. Elle resta immobile un instant, aux aguets. Les clowns étaient de vrais idiots, mais ils ne l'étaient pas assez pour ne pas savoir déguainer un flingue. Si il y en avait un qui arrivait, elle fuierait, de toutes manières. Pas question de mâcher le travail au Joker. Elle savait qu'il finirait par tous les liquider.

Tom était caché dans l'ombre d'un mur. La nuit était plutôt tiède, et, tout dévoué qu'il l'était au Joker,
il surveillait l'entrée de la banque de l'intérieur. Il avait deux bombes lacrymogènes, une dans chaque main.
Si des troubles-fêtes arrivaient, il avait pour consigne de dégoupiller dans leur direction avant des les canarder.
Il examina la rue. Un chien, quelques voitures, mais pas l'ombre d'une personne. Son regard se posa sur un immeuble
de brique. Ce qu'il vit au sommet lui déplut. Enormément. Déguainant son court pistolet anglais, il marcha d'un pas sûr
en direction du batiment.

Quand elle entendit le bruissement derrière elle, Minuit eût un doute. Elle n'avait jamais vu Man-Bat, mais elle savait qu'il finirait par lui tomber dessus un jour, à force de grimper en haut des immeubles. Elle resta immobile. C'était bien trop discret pour un clown. Et bien trop discret pour un monstre... Le Joker avait-il embauché un autre idiot ? Soudain, elle repensa à son entretien avec Double-Face, la veille. Il lui avait parlé d'un nouveau voleur qui mutilait ses victimes. Elle aurait dû écouter, ses souvenirs étaient flous. Pourtant, quand le canon froid d'un pistolet dans son cou, elle se souvint. Un voleur qui arrachait les yeux des blondes, un nouveau super-vilain. Visiblement assez détraqué pour avoir confiance en le Joker. Elle leva les bras au-dessus de la tête et lança :
- Mr. Pouce, c'est ça ?

- Enchanté, à qui ai-je l'honneur? , dit-il en ramenant le chien du pistolet d'un geste du pouce.

Elle sourit rapidement. Le Joker n'en avait pas encore fait un monstre, visiblement. Peut-être que Batman essaierait de le raisonner dans un de ces moments de bonté ridicules. Elle jeta un coup d'oeil au ciel et abaissa ses bras. Pas la peine de se faire avoir. S'il ne lui mettait pas une balle dans la tête dans la minute suivante, elle aurait de la chance.
- Minuit. Tu bosses pour le Joker, c'est ça ?

-Le Joker est mon ami, et mon maître. Enfin, surtout celui qui me rendra mon visage. Pourquoi nous espionne-tu?, demanda-t-il en haussant un sourcil.

Elle leva les yeux au ciel.
- Je ne vous espionne pas, je veux juste que le Joker arrête de sourire une bonne fois pour toute. Ton ami. Ton maître.
Elle éclata de rire.
- Tu sais ce qu'il a fait à Harley Quinn ? Tu sais, l'Empoisonneuse m'a raconté comment elle l'avait trouvé. Ce n'était pas joli-joli. Si tu veux un nouveau visage, va voir Silence. Ce type-là (elle désigna la banque derrière elle), ce type-là va te faire subir le même sort qu'aux autres. Tu crois vraiment que tu es une exception ? Soit tu vas finir à Arkham, soit tu vas finir avec un plomb dans le crâne.
Du coin de l'oeil, elle vit le reflet du projecteur dans les nuages. A mon avis, tu vas plutôt finir à Arkham, pensa t-elle.

- Menace encore une fois de cet homme, et c'est toi qui va finir avec du plomb dans l'crâne.
Il retira le canon de la nuque de la jeune femme, se mit en face d'elle, et la dévisagea.
Son visage était peint de fard et de maquillage, à peu de détails de la même manière que lui. Elle avait également de beaux yeux noisettes.
Les miens sont rouges, songea-t-il avec regret.
- Pourquoi lui et pas un autre de ces enfants de putains? Si tu veux tuer un malfrat va faire la peau à Maroni.
Une sirène retentit.
Merde, la police.
-Nous nous reverrons sûrement. Je ne lui parlerai pas de toi, du moins pour ce soir.
Il courrut jusqu'à l'escalier de service qu'il dévala.
Le patron va me tuer, songea Tom, j'étais sensé couvrir ses arrières, au lieu de ça les poulets débarquent.
Arrivé devant la banque, il se cacha dans l'ombre d'un mur, lacrymogène dans la main gauche, le doigt à la goupille de la droite.
A l'intérieur, il entendit la bande de malfaiteur s'agiter.


Hors sujet:
Pour la couleur des yeux de Minuit, j'ai avisé, n'y tiens pas attention.

- Il a déjà entendu parler de moi ! lança Minuit au moment où il disparaissait.
D'accord, songea t-elle. Il n'a pas l'air monstreux. Le Joker va faire de lui un criminel endurci.
Elle soupira. Gotham regroupait les pires criminels mais aussi les plus pitoyables. Elle vit les voitures de polices arriver en trombe et se garer dans la rue. Dans le ciel, le projecteur s'était éteint. Batman ne se pointerait pas ce soir. Elle vit ce flic, Gordon, sortir d'une des voitures. Elle jeta un coup d'oeil à la banque. Certains des clowns étaient restés et paniquaient totalement. Plus de traces du Joker ni de son nouveau larbin. Quel gâchit. Elle songea aux paroles de Pouce. Si tu veux tuer un malfrat, va faire la peau à Maroni. Maroni. Elle eût un sourire. Maroni était une belle enflure, mais elle sentait encore la brûlure dans sa gorge du Venin Joker. D'ailleurs, elle aurait aussi pû s'en prendre à Batman. Elle secoua la tête. Soudain, un des policiers regarda vers l'immeuble. Elle se hâta de reculer, lança un mini-grappin sur la face de l'immeuble de gauche, et bondit.
Une fois au sol, elle se mit à courir. Où était partit le clown ? Il réussissait toujours à disparaître rapidement. Ca ne l'étonnait pas vraiment, vu le nombre de flics corrompus dans les unités du Gotham Central. Et le Joker avait des arguments plus que convaincants. Il ne faisait jamais les choses à moitié. Le goût amer de la colère lui monta à la bouche avant de s'estomper. Essouflée, elle s'arrêta dans l'ombre d'un immeuble et regarda le ciel le temps que les battements de son coeur se calment. Visiblement, ça ne serait pas pour ce soir non plus.

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Hors-sujet :
Ca aurait pû être pire ;D Mais bonne déduction, je crois bien que Minuit a les yeux 'noisette'.

Les sirènes se rapprochaient. Le Joker et ses droogies étaient toujours à l'intérieur.
Plus le temps.
D'un coup de pied, il cassa les vitres des portes et entra en courant.
-Les flics arrivent, dépèchez-vous!
Il ne les vit pas. Ils étaient sans doutes déjà aux coffres.
Les sirènes se rapprochaient dangeuresement. En moins d'une minute, il vit le Joker
accourir avec ses clowns au trousses, les mains pleines de sacs de toiles avec un signe $ vert dessus,
comme dans les séries américaines.
Le Joker et deux clows entrèrent dans la Mercedes garée une heure plus tôt, et demarrèrent en trombe.
Si quelque chose devait arriver, lui et le reste de la bande était sensé s'occuper de retarder les flics
et de les couvrir.
Tom reprit sa place, dans l'ombre du mur. Si la fille s'en mèlait, ça risquerai
de dégènerer. Les autres clowns fuyaient.Bordel. Bon, s'ils ne finissaient
pas en prison, le Joker s'occuperaient d'eux. Voilà, les voitures des policiers étaient là, elles arrivaient dans un beau dérapage.
Et dans quelques secondes ils allaient l'apercevoir. Gordon sortit de sa voiture, en claquant la porte. Tom s'accroupit dans sa
cachette de faïence, puis vit quelque chose bouger de l'immeuble.
Sans doutes la maquillée, Minuit. Les policiers se rapprochaient. Tom insipira un grand coup.
Il tira sur la goupille, et la lança. Il sprinta vers une vieille Ford bleue.
-Hey vous là, avec le manteau noir!
Il donna un coup de poing dans la vitre qui vola en éclat, s'installa à la place conducteur et mis sa clée aimanté bidon dans la
serrure, et demara en trombe. Quand il fut arrivé au bout de la rue, il ralentit.
-Boum, murmura-t-il.
Rententit alors une énorme explosion. Il regarda dans le rétro de la
vieille forde, et vit une épaisse fumée blanche. Il sourit, partant rejoindre le Joker.

Quand Minuit vit passer la voiture en trombe, avec, au volant, la nouvelle recrue du Joker, elle ne prit même pas le temps de réfléchir. C'était sa chance. Elle bondit hors de la ruelle et lança un mini-grappin sur l'arrière de la voiture. Il se fixa dans un clic métallique. Le fil se tendit, et le bras de Minuit fût tiré avec une telle force qu'elle dû retenir un cri de douleur. Elle regrettait de ne pas avoir les ailes de Batman. Quand la voiture prit un virage, Minuit bondit. Ce fût un bond mémorable, et elle atterit en souplesse sur l'arrière de la voiture. Elle se plaqua contre la carrosserie et ouvrit la porte arrière avant de se glisser à l'intérieur de la Ford. Avant que l'autre ai pû faire un geste, elle lui colla le canon de son pistolet sur la tempe.
- Continue à rouler.
Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi entêté que toi, Minuit, songea t-elle.

Il sourit, partant rejoindre le Joker. 5 minutes plus tard, il ne souriait plus. Plus du tout. On le braquait, et il ne pouvait ramasser son pistolet.
Ou plutôt il le pourrait, mais avec une balle entre les omoplates. Il jeta un coup d'oeil dans le rétroviseur, auquel pendait une petite
tête de Joker en caoutchouc: un sourire de con sur une geule en latex. C'est sans surprise réelle qu'il découvrit Minuit dans le reflet. S'il ramenait cette fille à la planque, deux options s'offraient à lui:
- petit 1): On leur trouerait la peau à tous les deux avant d'avoir approchés le hangar à 50 mètres.
- petit 2) Il laissait la fille se charger du Joker et d'une trentaine de criminels endurci armés jusqu'au dent, dans un pré-fabriqué
plastifiée.
Un rire intérieur cynique le traversa. Oui, il allait faire ça. Cette idée le délectait. Et au diable les remords.
En une fraction de seconde, il se figea. S'il la ramenait, descendu ou pas, c'est certains qu'on l'enverrait nourrir les poissons, ou pire...
Il jeta un nouveau coup d'oeil au retro. Il allait devoir jouer franc jeux. Minuit ne tremblait pas et il n'aimait pas avoir un revolver dans la nuque.
- Si je t'amène jusqu'à lui, nous sommes mort tous les deux.

- Tu me crois vraiment idiote ? ricana Minuit. Je me fiche totalement de ces abrutis de clowns. Le Pingouin et Batman me collent aux basques. L'un pour trouver une raison de m'éliminer, l'autre pour m'empêcher d'éliminer les autres. Il y a aussi Maroni et l'autre malade de Falcone. Je sais aussi que si on s'approche de leur planque, on se fera trouer la peau. Mais moi, celui que je veux, c'est le Joker. Les autres ne sont bons qu'à tirer dans le vide.
Elle inspira un grand coup. A vrai dire, elle n'avait pas de réel plan, et ça devait se sentir.
- Très bien. Je ne comptes pas le descendre ce soir, et toi, tu me donne plutôt envie de pleurer. Amène cette bagnole au Joker. Si tu fais un détour, je le saurais, alors ne fait pas le malin. Ne l'amène pas chez un des hommes du Joker, amène-la au Joker.
Elle posa sa main sur la poignée de la porte sans pour autant reculer son pistolet de la tempe de Pouce.
- Si la voiture est endommagée, je le saurais aussi, et t'auras même plus tes deux mains pour prier.
Elle hésita un instant, puis ajouta :
- Le Joker n'a jamais eu d'amis, Tom. Ce type n'est même pas bon pour Arkham. Fais toi une réputation tout seul, ou sinon, tu auras toute la pègre à ta suite.
Sur ce, elle colla un minuscule pisteur à l'intérieur de la poignée, ouvrit la porte, et sauta. Elle atterit tant bien que mal sur le macadam, et, quand la voiture disparu entre les immeubles, elle se mit à trembler. Elle était idiote. Elle ne pisterait pas cette voiture. Elle ferma les yeux. Elle ne réussirait jamais à chopper le Joker, comme ça. Elle était trop impulsive.

Tom continua sa route. Il ne savait pas quoi penser. Il savait que le Joker ne lui prètait pas de réelle attention. Il était juste un porte-flingue.
Un porte-flingue privé, en quelque sorte. En tout cas, il ne pouvait pas le trahir.Beaucoup trop risqué. Si je veux être libre, il faut que ce
clown crève. Ce qui était à peu près aussi facile à faire que de tuer un dragon avec un cure-dent. Mais d'un autre côté, il était le seul à connaitre
la vérité sur le secret de sa naissance. Et s'il voulait retrouver son visage, il n'avait pas vraiment le choix. Et le Joker était fort. Il l'avait aidé quand il
passait ses journées dans les rues à chercher des casses-dalles dans les poubelles. Pour faire de moi son porte-flingue, se répéta-t-il.
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HS:
Tom est deséquilibré, alors cherche pas pourquoi, mais il croit le joker peut lui rendre sa face, m'okay?
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"Tom Pouce", c'est pas un nom, merde, il l'avait appelé comme ça en bouffant une pizza.
En tout cas, j'peux pas ramener cette voiture, se dit-il, beaucoup trop risqué, Minuit ou pas.
Il mis dans sa poche le joker en caoutchouc qu'il avait accroché au rétroviseur, et se gara sur le côté de la route.
Il lui restait une bombe. Il la dégoupilla, la balanca sous un siège, et détala dans la nuit noire comme un lapin.

Quand son appareil sonna, Minuit soupira. Cet idiot avait endommagé la voiture. Les mouchards envoyaient des signaux dès qu'un dommage leur était causé. Cela ne l'aidait pas, mais ça ne l'handicapait pas non plus. Le Joker finirait toujours par aller faire ses clowneries quelque part. Il finirait toujours par être enfermé à Arkham et il finirait toujours par s'en enfuir, et à recommencer. Elle avait songé une fois à faire exploser l'asile, cela aurait fait un sacré ménage à Gotham, mais cela signifiait aussi se mettre Batman à dos, et c'était mauvais. Elle soupira et reprit sa route. Elle était bientôt arrivée chez elle.

Tom ouvrit la porte de son appartement. Il était plutôt petit, et en tout cas, situé dans un quartier que la pègre avait sous contrôle.
Il s'assit dans un fauteil et posa les pieds sur une tale basse, démonta son revolver, et astica soigneusement chacunes des parties
en machant du chewing-gum.
Il réfléchit une fois de plus à ce que la Minuit lui avait dit, et à une éventuelle trahison vis à vis du Joker.
Risqué. Beaucoup trop risqué. Il y laisserai certainement sa peaux. Mais après tout, certains causes ne valent-t-elles pas d'être défendu
à tout prix? La liberté, par exemple. Mais trop de chose le liait aux triste clown. Ma geule, et mon nom,Songea-t-il.
Mais, sous la menace, ce pourrait être le genre de chose qu'il pourrait lui révèler? Préfèrerait-il garder sa vie et lui dire son nom, ou alors
se taire coûte que coûte, pour pousser Tom à abandonner? Non, le Joker s'en foutait complêtement, jamais il ne mourrait pour une connerie
pareille. A moins que, justement, parce qu'il n'était qu'un porte-flingue, il ne supporterait pas de lui cèder?
Il alluma la télé. ll était plus de 2 heures, et il ne passait rien d'intéressant à une heure pareille.
Il ne voulait pas mourir, il ne voulait pas finir à Arkham, et il voulait connaitre son vrai nom et retrouver son visage.
Une bonne greffe suffirait-elle? Il savait depuis des années que c'était totalement inutile. Tuer des jeunes femmes était monstrueux
mais aussi étonnement... jouissif! Il y voyait quelque chose de presque sensuel. Mais il ne serait jamais allé jusque là sans l'autre.
Il s'alluma une cigarette. Il regrettait maintenant de ne pas avoir plus parlé avec la jeune femme.
Il voulait la revoir. Attends, qu'est-ce qu'elle t'as dis...
"Nous nous reverrons sûrement. Je ne lui parlerai pas de toi, du moins pour ce soir."
A ce moment là je suis descendu...
"Il a déjà entendu parler de moi"
C'est ça! Le Joker la connait! Pourtant, il connaissait par leurs noms la quasi-totalités de ses ennemis, il avaient même consigne de les liquider au possible...
- Demain, je retournerai sur cet immeuble, décida-t-il, et si elle n'a pas laissé une quelconque trace, je releverai au moins ses empreintes digitales.

Minuit jeta son courrier sur la table basse du salon et s'assit dans le canapé sans même avoir allumé la lumière. La petite fenêtre laissait filtrer la lumière de la lune. L'immeuble était relativement miteux mais d'ici, elle pouvait voir loin, et surtout, le propriétaire ne l'avait pas encore cédé à Falcone ou à Maroni. Elle consulta les messages laissé sur son répondeur. Il n'y en attendait aucun, bien entendu. Les autres super-vilains n'avait pas coutume d'appeller. En général, ils venaient directement. Elle se frotta les yeux puis regarda ses mains. Elles étaient tâchées du noir et du blanc de son maquillage. Soudain, il lui sembla avoir oublié quelque chose. Qu'est ce qu'elle avait fait de... Brusquement, elle se souvint. Ses jumelles. Elle avait oublié ses jumelles. Elle se laissa glisser dans le canapé. Il fallait qu'elle y retourne d'urgence. Si la police tombait dessus, Batman saurait et elle en pâtirait. Pas question d'endosser le cambriolage d'un autre. Encore moins celui du Joker. Mais d'un autre côté, ce n'était pas comme si ils n'avaient pas vu les clowns. Elle s'occuperait de ça plus tard.

Tom se révailla dans son canapé, avec un morceau d'anchoix collés au nez.
-Saleté de pizza, maugréa-t-il.
Il regarda sa montre: 7 heures du matin. Tom Pouce était un lève-tôt. Ironie du sort, s'il sortait en ville
dans la journée, il faisait fuir les gens, les jeunes lui lançait une pierre avant de partir en courant, ou pire,
on appelait la police. Cette faculé lui était donc assez inutile. Mais il voulait partir sur le traces de Minuit.
Il traversa le salon et pénétra dans la salle de bain, pièce en mauvais état qui comportait un lavabo gris et un miroir au-dessus,
une baignoire en fer, et un meuble ou il rangeait ses rasoirs, des habits, occasionelement des armes, occasionnelement, car l'humidité leurs était mauvaise, ou encore
du maquillage. Et une unique bouteille de démaquillant. Il se deshabilla, et fit couler un bain. Il se trempa dans l'eau tiède s'y reposa une dizaine de minute, puis en sorti pour s'envelopper les jambes dans une serviettes. Il sortit le démaquillant et le posa sur le rebord du lavabo. Le reflet qu'il vit dans le miroir semblait tout droit sorti d'un film de mauvais goût.
Une vague de tristesse et de peine le parcouru lorsqu'il croisa le regard de son double. Deux grands yeux rouges. Il remplit le
lavabo d'eau chaude et se trempa le visage.Il fit couler une large dose de démaquillant dans ses mains, et se massa le visage.
L'eau était maintenant de plusieurs couleurs, et semblait délavée. Cela faisait plusieurs années qu'il n'osait plus se regarder en face,
encore moins sans ses fards. Il crut voir une autre personne. Un jeune homme au visage fin, à la peau caramelle le fixait. Même son torse
lui semblait différend. Cet homme, c'était Tom. Sans faire attention, il croisa à nouveau son regard.
- Et lui, c'est Tom Pouce, dit-il avec amertume.
Il délaissa ses habits noir pour un t-shirt vert et un jean. Il mit un chapeau qu'il fit tomber sur son visage, s'attacha les cheveux, et sorti
d'une armoire une veste de baseball qu'il n'avait pas portée depuis des lustres.
Avant de sortir de chez lui, il examinait encore une fois son reflet avant de rire: même le Joker ne l'aurai pas reconnu.
Il sortit dans la rue, monta dans un 4x4, et partit en route pour la banque.

Il y arriva 1 heure plus tard, et gara la voiture quelques rues plus loin. Il faisait très beau, la ville s'éveillait, un kiosque à journeaux ouvrait.
En première page: Un Hold-Up à La Banque de Gotham!
Il alluma une cigarette avant d'en souffler une bouffée. Il avait oublié à quel point le jour était agréable. Il marcha une dizaine de minutes
avant d'arriver à la banque dont il avait contribué au braquage quelques heures plus tôt. Des policiers buvaient du café, et posaient des rubans jaunes autour de la scène pour ne pas que le public s'approche de trop. Tom changea de trottoir et contourna l'immeuble de briques rouges.
L'escalier de service! Bingo! Il grimpa, et arrivé au sommet, il inspecta les lieux. La veille il voulait relever ses empreintes et il n'avait même pas
apporté de matériel. Le solel lui faisait perdre son professionalisme. Il s'accroupit là où il avait braquée la jeune femme.
A quelques mètres, une petite paire de jumelle étaient posée au sol. Il la reconnu aussitôt!
Elle regardait avec lorsqu'il l'avait surpris!
- Mr. Pouce, c'est ça ?
- A qui ai-je l'honneur?
Elle l'avait appelé Pouce. Au combien il haïssait ce surnom. Pouce était l'escroc, Pouce était le truand, Pouce était l'assassin. Mais comment
s'appellait-il réellement? Tom Truman, Tom Smith, Hans...
Il ramassa les jumelles. Il reconnut le logo d'un magasin d'armement, dans le centre de la ville. Il sortit une petit flasque d'eau et les humidifia, avant
de les recouvrir méticuleussement de fine poussière. Il souffla doucement dessus. De grossières empreintes se dessinaient. Parfait. Il retira le poussière qu'il y avait déposé et glissa les jumelles dans la poche de sa veste.
Plam plam plam, le bruit métalique de pas précipité.
Quelqu'un monte l'escalier? Malédiction, je n'ai pas d'arme. Il fouilla se poches, et ne trouva qu'un rasoir, impressionant rasoir, la lame rétractable se rentrait dans le manche et mesurait 15 bons centimètres. Il trouva aussi le petit Joker en caoutchouc. Quand il appuyait dessus, le Q.G était prévenu qu'il avait des ennuis.
Mais en général, personne ne prenait la peine de se déplacer, ou alors des larbins.
Plam, plam, plam.
Les pas se rapprochaient.

Les gonts de ce foutu escalier faisait un bruit infernal à chaque pas, mais elle ne pouvait pas monter avec ses mini-grappins en plein jour. Ses cheveux était attachés en une petite queue-de-cheval, qui ne lui arrivait même pas aux épaules, et elle portait un jean. Cela semblait faire une éternité qu'elle n'avait pas porté de jeans. Elle avait quand même une arme sur elle. Cela n'avait rien de particulièrement étonnant à Gotham. Au pire, elle avait toujours ses poings, grâce à Double-Face. Mais des poings face à dix policiers armés... Et cet escalier qui n'arrêtait pas de grincer ! Elle monta plus vite, et fût bientôt en haut. Elle s'arrêta un instant. Puis, elle sortit de l'escalier avec un air désinvolte, avant de s'arrêter net.
- Qu'est ce que...
Elle posa la main sur l'arme à sa ceinture, mais ne déguaina pas. Elle resta immobile. Ce n'était pas un policier. Elle ne connaissait pas non-plus beaucoup de gens qui portait un chapeau, même un jour de plein soleil. Rapidement, son esprit fit le tour de ses connaissances. Ne trouvant rien, elle resta en suspens, destabilisée.

Tom glissa le rasoir dans sa manche de façon à pouvoir le saisir rapidement. De toute façon, habillé comme je suis, si ce chapeau ne glisse pas,
personne ne peut me reconnaitre.
-Qu'est-ce que...
Il se retourna. Une jeune femme le regardait..
Elle posa la main sur une arme. Merde, j'ai l'air con avec mon rasoir. Elle ne semblait pas vouloir le menacer, et paraissait même un
peu mal à l'aise.
- Lachez-ça, s'il vous plait, dit-il en souriant.

Elle se ressaisit, la main toujours sur son arme.
- Qu'est ce que tu fais là, toi ?
Elle aperçut ses jumelles sous la veste de l'homme. Etrangement, il lui disait quelque chose, mais elle ne saisissait pas quoi. Minuit fit un pas vers lui, sans vraiment de menace apparente, mais méfiante.

- On se tutoie?, remarqua-t-il en souriant, J'ai perdu ça, il tendant son poignet découvrant une montre Rolex, j'habitais cet immeuble jusqu'à récemment, et depuis que j'ai emmenagé, pas moyen de remettre la main dessus!
- Et vous, vous faites quoi avec cette arme, vous ne semblez pas être une policière. En fait non, je ne veux rien savoir, mais de grâce, lachez ça.

Minuit laissa retomber sa main, restant sur ses gardes.
- Vous n'auriez pas trouvé des jumelles, par hasard ?
Elle en voyait la forme sous sa veste, mais préfèra laisser l'agressivité de côté.

-Si, elles étaient là, il désigna du doigt l'endroit en question et les sortit de sa poche. Il les lui tendit:
-C'est à vous?

Elle hésita un instant avant de répondre. Elle les avait achetées à un marchand d'armes, c'était peut-être risqués de lui dire qu'elle était une habituée.
- ...Oui, finit-elle par admettre. Oui, elles sont à moi.
Elle fit un nouveau pas vers lui.